Frankenstein Must Be Destroyed (Le Retour de Frankenstein). Film de Terence Fisher, avec Peter Cushing, Veronica Carlson, Freddie Jones, Simon Ward, Thorley Walters, Maxine Audley.
Quelle est la situation de Terence Fisher? Dernier cinéaste, représentant tardif d’une conception du cinéma (Murnau, Lang), épuisée, conception qu’il n’a pu réactiver qu’en l’inscrivent dans une tradition typiquement anglaise, littéraire avant d’être cinématographique: celle du film d’épouvante traditionnel.
Qu’en est-il dans le film? Ces deux principes sont mis en oeuvre presque uniquement au niveau d’une histoire à tiroirs et d’un glissement de masques qui affecte tous les personnages de la fiction sans jamais être en cause dans une écriture très lisse, qui rend parfois d’autant plus fantastiques certains passages d’un plan, d’un lieu, d’une scène, d’un corps à un autre.
La beauté du film ne tient alors presque plus à l’écriture magique et discontinue de tout ce cinéma, mais à l’effacement de ses traces, à une douceur qui tantôt recouvre, tantôt exaspère.
Serge DANEY, Jean-Pierre OUDART
(Cahiers du Cinéma nº 218, mars 1970, p. 66)
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